Les Vosges, pas celles des cures et du ski. Celles, plus rudes, où sévit la désindustrialisation. Mais aussi celles des forêts de sapin. Un cadre naturel exceptionnel dont le Relais Vosgien a su faire un atout. Il est vrai aussi que le fatalisme n’est pas dans le caractère de sa propriétaire. Pour cette enfant du pays, fière de ses racines, la nature vosgienne n’a pas fini d’attirer du monde. « Même dans une petite localité, si on veut, on peut. » Exception faite des problèmes de recrutement (« à 2 000 euros net, on ne trouve pas de serveuse ! ») Et elle s’évertue à le prouver depuis 1982, année où, sortant de l’école hôtelière, elle a ajouté un hôtel de 20 chambres au bar-restaurant que son père tenait depuis 1955. Par le nombre de ses activités, Le Relais Vosgien a le charme de ces établissements comme-on-n’-en-fait-plus. Paradoxalement, le coup de force de Christiane Thénot est d’avoir su avancer avec son temps. D’abord en ayant opéré la transition du bar vers l’hôtellerie. «?Longtemps, le bar a été la principale activité mais d’année en année, le public s’est écrémé. Restent surtout des anciens qui ont l’habitude d’aller « chez la Christiane ». Et depuis l’interdiction de fumer, c’est encore pire. » Cependant, pas de défaitisme sur le bar : « on remettrait des jeux, un karaoké et ça repartirait. »
Montée en gamme et internet à outrance
Clairvoyante, Christiane Thénot a compris assez