La maison a une longue histoire. C’est d’abord un restaurant traditionnel, Chez Justine, installé sur le site du marché aux poissons. Deux générations tiennent les rênes de l’établissement, puis avec la seconde guerre mondiale, il devient un bar d’officiers américains avant d’être repris par l’ancien propriétaire qui le baptise La Truite d’Argent. Il passe ensuite la main, des politiciens et des hommes d’affaires s’y succèdent jusqu’à la fin des années 70. «Finalement, raconte l’actuel propriétaire Michel Smeesters, les cuisines sont refaites, les écuries détruites et reconstruites en un établissement de deux étages avec six chambres». Problème de succession en 1988… Michel Smeesters et son épouse Sophie reprennent l’affaire avec un partenaire. Relance de La Truite d’Argent, mais questionnement sur les chambres… Au début des années 90, les chambres sont rénovées. Le démarrage est rapide, un article dans un journal renommé outre-atlantique attire notamment la clientèle américaine. En 1995, pourtant, les interrogations sont là. «Nous avons les mêmes problèmes qu’en France, de législation, de TVA, de personnel, de mal bouffe…» Changer de lieu est une hypothèse envisagée, puis écartée. Finalement, «nous avons mené sur quatre ans le projet d’abolir le restaurant et de le transformer en hôtel». En 2000, deux étages sont ajoutés sur le toit, portant à quinze le nombre de chambres désormais disponibles. Son