Industrie Hôtelière

Ainsi va l’avis

La moralisation d’Internet a dû commencer à faire débat au lendemain de sa création. Peut-on  rendre toutes les informations disponibles, doit on censurer, restreindre, interdire ? Internet se veut être une plate-forme de libre échange où il convient à chacun d’appliquer les filtres nécessaires à ses besoins, envies ou sensibilités. Qu’on le veuille ou non, nous avons tous une e-réputation qu’il convient de gérer. Ne  pas allumer son écran ne cache pas les avis et ne les rend pas meilleurs.  La législation veut aujourd’hui établir une norme encadrant ses commentaires (obtenir une preuve de consommation pour déposer un jugement, une identité, une pertinence des avis dégressive avec le temps, une possibilité de retrait de l’avis…). Très bien,  mais quel est le but ? Maîtriser sa communication, augmenter sa note ou faire supprimer les mauvais commentaires, quand bien même ils seraient le miroir d’une réalité que seul le professionnel se cache? On touche ici à la nature même d’internet et des sites mettant impartialité et libre expression au cœur de leur business model. A quelle note situons-nous  l’acceptable, l’exceptionnel, le rédhibitoire ? Le danger n’est peut-être pas l’avis en lui-même mais la véracité que l’internaute voudra bien lui accorder.  Car une fois que la popularité du site est reconnue, au point qu’une fierté vous envahisse en plaquant un autocollant de chouette sous hallucinogène en vitrine, vient le temps des recommandations. Passer de plate-forme d’avis à agence de voyage il

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