L’Industrie Hôtelière : Vous accédez à la présidence alors que s’installe la crise économique. Ces circonstances nouvelles vont-elles influer sur votre action ?
Christine Pujol : La crise est un défi parmi d’autres. Elle arrive en plus de l’aggravation des contraintes réglementaires. Au rythme où vont les choses, cela va devenir intenable. Il n’y a pas un jour sans que nos professions ne soient menacées par de nouvelles interdictions. Interdiction de vendre des boissons alcoolisées aux jeunes, imposition de normes de sécurité et d’accessibilité. Et voilà qu’après l’interdiction de fumer, on veut nous interdire d’offrir à nos clients les moyens de se réchauffer l’hiver en terrasse. A croire que le gouvernement cherche à brider nos entreprises par tous les moyens !
Vous avez d’ailleurs ouvert votre discours de clôture par un message au chef de l’Etat…
Les CHR sont assaillis de toutes sortes de contraintes réglementaires qui s’empilent. Les adhérents m’ont élue dès le premier tour avec une idée : changer la donne ! Le Président de la République doit comprendre que nous ne serons pas les «Derniers des Mohicans», nous sommes une vraie «tribu» de 880 000 salariés et 170 000 non salariés. C’est vous dire la réserve de troupes dont nous disposons. Nous saurons la mobiliser au besoin. C’est dans de telles conditions que l’UMIH doit plus que jamais se démener pour ses adhérents et cela passe par la reconstruction de son unité syndicale.
Qu’entendez-vous en parlant de reconstruire l’unité syndicale