Les syndicats nationaux de salariés et les organisations interprofessionnelles d’employeurs, MEDEF et CGPME en tête, ont enfin abouti dans leurs négociations afin de proposer un accord historique sur la « flexi-sécurité » du travail.
Force était de constater la difficulté extrême de l’opération : donner plus de souplesse aux entreprises dans la gestion de leurs effectifs tout en accordant aux salariés des droits supplémentaires en guise de contrepartie.
J’ai particulièrement surveillé cette négociation en raison de ses enjeux et de ses répercussions possibles sur notre secteur, des méthodes employées aussi.
J’en veux pour preuve un exemple : Les syndicats de salariés voulaient surtaxer les CDD de moins d’un mois !
Le Synhorcat ne pouvait l’admettre en raison du surcoût que cela représenterait pour nos restaurateurs, nos hôteliers, nos traiteurs organisateurs de réceptions qui embauchent des extras pour une vacation d’une journée en raison de la nature de leur activité et du caractère temporaire des emplois qui y sont attachés. À terme, l’emploi serait menacé !
En fait, cette négociation ne pouvait selon moi aboutir sans qu’un minimum de confiance, de respect ne s’instaurent entre les partenaires sociaux et qu’ils acceptent tous de rechercher un juste équilibre entre les intérêts des uns et les considérations des autres.
Un juste équilibre difficile à trouver, qui a nécessité une concession ultime frappant nos extras d’une surtaxe de 0,5 % !
Si minime soit-elle, cette surtaxe est mal venue dans le contexte