L’Île-de-France regroupe près de 25 % des entreprises du secteur hôtelier français. La région concentre inévitablement toutes les problématiques connues de nos confrères en régions, regroupant des mondes très différents et des contraintes socio-économiques très inégalitaires suivant la situation géographique.
Une certaine inertie
Pourtant, l’Ile-de-France possède une supériorité numérique trop peu exploitée par les indépendants : « En comparaison du nombre d’entreprises nous regrettons l’absence de syndicalisation de nos confrères. Les groupes sont naturellement plus mobilisés que les entreprises indépendantes. Comme dans les régions, cela tient essentiellement à l’indisponibilité des petits patrons et à l’absence de crédit vis-à-vis des organisations professionnelles auxquelles ils ne croient plus.
Le secteur CHRD en Île-de-France souffre d’abord de son incapacité à recruter. Paris offre trois postes disponibles pour un candidat ! La conséquence est la baisse de qualité des prestations et la difficulté de développer les entreprises alors que la demande, tant en hébergement qu’en restauration, reste soutenue malgré la crise. »
Pour une juste récompense
La solution est de mieux rémunérer le travail. Ce qui est quasiment impossible à cause des charges sociales et des prises de risques des entrepreneurs indépendants sans contre-partie : « Les petits patrons dépensent une incroyable énergie pour tenir leurs entreprises à flot et sont souvent amenés à compenser les heures et les travaux que leurs collaborateurs n’acceptent plus de faire (convention collective oblige). Le résultat en termes de rémunération est plus que médiocre. Cela se traduit souvent