Derrière cette belle et nouvelle formulation se cache en définitive un oxymore : « offres payantes ».
Un peu comme les proxénètes, ces sites trouvent de jolis lots à commercialiser et mettent tout en œuvre pour leur trouver des clients et prélever leur pourcentage au passage.
Drivy, location de voitures entre particuliers ; über, un privé fait le taxi… pour notre secteur : AirBnB.
Des pleines pages dans la PQR pour inciter possesseurs de biens et clients potentiels à découvrir ce nouveau type de consommation, révolutionnaire… surtout pour les géniaux inventeurs qui voient leur société valorisée à 13 milliards de dollars.
Nos pauvres collègues hôteliers après avoir subi la défiscalisation pour la prolifération des résidences de tourisme, répondu aux normes de sécurité, aux normes d’accessibilité, encaissé un doublement de leur taux de TVA et en étant vampirisés par les sites de réservation en ligne, se voient aujourd’hui concurrencés par ces nouveaux hébergements. À Paris, 50 en 2010 ; 40 000 aujourd’hui !
Faire de l’hôtellerie sans contraintes, c’est rentable pour quelques-uns (revenus dissimulés), dangereux pour d’autres (sécurité), illégal dans certains cas (règlements de copropriété) et pénalisant pour tous les citoyens. Quid des recettes fiscales qui échappent au Trésor ? Quid des commissions prélevées par ces sites qui partent dans des paradis fiscaux ? Quid d’une hôtellerie traditionnelle exsangue qui n’a plus les moyens d’offrir de la qualité et qui devra licencier ?
Les élus locaux et nos parlementaires ont une