Les professionnels saisonniers ne connaissent que trop bien la question du logement de leurs salariés. Plus qu’une problématique, elle peut virer au drame dans certains cas, quand des jeunes dorment dans des conditions plus que précaires, sous la tente ou dans leur voiture. Ce problème a été pris à bras le corps il y a quelques années par la commune de Pornic, en Loire-Atlantique. La mairie, ou plus exactement la communauté de communes, a dédié une personne à un dispositif dont l’efficacité a pu faire ses preuves au cours de ces dernières années. Le principe consiste à recenser parmi les habitants de la commune, les personnes susceptibles d’accueillir du personnel saisonnier à moindre coût en mettant à disposition une chambre voire un petit logement indépendant. En parallèle, les restaurants de la Région font part de leur besoin en hébergement à la communauté de communes qui attribue des logements à leurs salariés.
En rencontrant la personne en charge du dispositif, une question s’est immédiatement imposée : Comment, à l’heure de l’économie dite collaborative d’Airbnb et autres Homelidays, les propriétaires ne préfèrent-ils pas louer leur logement 3 fois plus cher à des vacanciers ?
Sylvette Lebeau l’affirme, il n’y a eu aucune défection dans le programme et les 130 logements mis à disposition, au service de 75 entreprises touristiques de la commune sont fidèles au programme. En réalité, la réponse réside dans la motivation même des loueurs. Ceux-ci préfèrent avoir un