L’Umih a fait de la lutte contre la concurrence déloyale son cheval de bataille. Pour servir d’exemple et tirer symboliquement la sonnette d’alarme, l’organisation a assigné en mai une cinquantaine de chambres d’hôtes qu’elle estime illégales dans dix départements en France.
«Nous dénonçons un vrai fléau de concurrence déloyale : les activités hôtelières illégales, plus particulièrement les chambres d’hôtes illégales » a expliqué Roland Heguy, précisant qu’il ne s’agit pas d’attaquer les gîtes ou les chambres meublées, ni même les chambres d’hôtes qui respectent la réglementation.
Selon le président confédéral, « le commerce illégal dans ce domaine se développe de manière vertigineuse en cette période de crise. Nous poussons donc un cri d’alarme, car il y a un vrai découragement, notamment en zone rurale », a-t-il insisté, précisant que le but était de sensibiliser les pouvoirs publics et l’opinion publique.
Quel cadre légal ?
L’Umih rappelle qu’une chambre d’hôtes est limitée à 5 chambres et ne peut accueillir que 15 personnes maximum. Les chambres doivent être situées chez l’habitant et non dans une annexe, et doivent être déclarées en mairie et enregistrées auprès du registre du commerce et des sociétés. L’Umih estime qu’il existe entre 100 000 et 150 000 chambres d’hôtes illégales en France.
La ministre chargée du Commerce, Sylvia Pinel, a par conséquent reçu une délégation de l’Umih à laquelle elle a assuré que le problème etait identifié et que le