Titulaire de la double casquette Région Grand Est et Hôteliers, Hervé Besa constate au quotidien une baisse de la clientèle, dont les habitudes sont en pleine mutation : « Dans le grand Est, nous avons essentiellement une clientèle d’affaires venant pour des courts séjours et des séjours étapes entre le Benelux, l’Angleterre et le Sud. Avec la crise, cette clientèle s’est raréfiée et les transports low-cost, remplaçant la voiture, ont marginalisé notre région. » Pour l’activité hôtellerie, on note une certaine stagnation et une baisse générale des prix : « Les charges augmentent, donc malgré un CA stable, l’hôtelier doit répercuter ces coûts sur sa marge… Avec la nouvelle augmentation de la TVA nous allons atteindre des bénéfices nuls sans pouvoir augmenter nos tarifs. Il n’y aura plus d’investissements possibles, à moins de diminuer les charges salariales. Peut-être que si les OTAs limitaient leurs prélèvements à 8 %, comme pour les agences de voyages, au lieu de 15 à 25 %, nous pourrions compenser… ». En restauration, la baisse d’activité est aussi due au déficit de fréquentation de la clientèle d’affaires et à la concurrence de la restauration rapide : « Tous les restaurants indépendants sont désormais concurrencés par les chaînes, aussi bien aux abords des routes qu’en centre-ville. Dès qu’un lieu est en retrait de quelques kilomètres d’un gros centre, c’est le désert ! Que l’on soit une chaîne ou un indépendant, nous sommes tous responsables de notre territoire… Mais dans les médias, comme