«Les saisonniers doivent aujourd’hui affronter différents problèmes», souligne Jean-Marie Attard Vice-Président de la FNPHS (Fédération Nationale des Professions Hôtelières Saisonnières) et Président de l’UMIH Hautes-Pyrénées. «Nous sommes déjà au taquet en ce qui concerne les heures supplémentaires. Si nous passons aux 35 heures, nous ne nous en sortirons pas. Or nous sommes en attente sur ce point de la décision du Conseil d’Etat. Deuxième grand sujet de préoccupation : le manque de personnel qualifié. Et là, nous avons un grave problème : la convention Unedic du 18 janvier 2006. Cette convention prévoit de supprimer le chômage des saisonniers réguliers, dès leur troisième ouverture de droit. Cette mesure qui est applicable dès aujourd’hui va éloigner le personnel qualifié de nos professions. Nous ne trouverons plus de personnel et nous sommes décidés à nous opposer à cette mesure. Je trouve que l’article 6 de la nouvelle convention est contraire aux intérêts de la profession. En effet celui-ci vise à supprimer l’aspect saisonnier du travail en considérant la saisonnalité comme précaire alors que celle-ci est un mal nécessaire pour nos professions du tourisme. De plus, limiter à deux l’ouverture des droits a l’indemnisation du chômage pour les saisonniers revient à vouloir faire disparaître cette ressource de main-d’oeuvre indispensable à notre activité. Que fera-t on demain sans personnel ?