Sensibiliser les élus au décalage permanent entre l’offre et la demande hôtelière

Les élus locaux tendent à développer la construction de nouveaux établissements d’hébergement dans le Grand Angoulême. Si l’objectif est de rendre la destination plus attractive, la demande hôtelière ne progresse pas, fragilisant davantage les hôtels existants, déjà largement impactés par la crise économique. Le point sur la situation et les actions en cours du syndicat avec Dominique Thémines, délégué hôtelier du GNI Poitou-Charentes pour la Charente.Quelles sont les préoccupations du GNI Poitou-Charentes en matière d’hôtellerie ?
Dominique Thémines : La première préoccupation tourne autour de la situation économique qui est catastrophique. Consommation en berne, déflation, perte d’activité et du prix moyen des chambres… concourent à une diminution du chiffre d’affaires et des marges de nos établissements. La situation n’est pas nouvelle mais elle perdure et aucune amélioration n’est à attendre.
Quel est le bilan de l’année 2015 pour les établissements de la région ?
Si les établissements ont enregistré une hausse d’environ 2 % de leur taux d’occupation en 2015, cette augmentation n’a pas permis de rattraper la baisse d’activité de 4 % enregistrée en 2014.
Le taux d’occupation des hôtels sur Angoulême et la région est inférieur à celui enregistré au niveau national pour la province – hors Paris qui constitue un marché particulier –, témoignant de la crise économique qui impacte largement notre région. Ainsi, le TO s’affiche à 55 % contre 60 % en moyenne pour