«Le Cantal, c’est une île perdue au milieu du continent», déclare André Bouyssou, Président de l’Umih 15, lorsqu’il évoque son département. «Dans la région, il faut gagner un établissement pour gagner un adhérent», poursuit-il. André Bouyssou peut donc se réjouir de compter 450 adhérents. Fort de deux secrétaires, l’administration ne pourra néanmoins pas renouveler l’une d’elles qui est actuellement en contrat emploi jeune. «On ne peut pas augmenter les cotisations comme on le voudrait», se plaint Monsieur Bouyssou. À la tête de son syndicat depuis déjà une vingtaine d’années, André Bouyssou a instauré des consultations juridiques gratuites et des visites régulières d’un service architecture qui travaille à des tarifs préférentiels en cas de travaux. Un service hygiène et sécurité est également à la disposition des adhérents. Il s’apprête néanmoins à transmettre ses pouvoirs en 2004, estimant qu’il faut se renouveler. Conseiller à l’enseignement technique, il s’occupe également de la formation en tant que conseiller paritaire au niveau régional. «Le problème aujourd’hui, c’est que nous manquons cruellement d’apprentis et de main d’oeuvre.»
S’adapter aux nouvelles normes tout en préservant la tradition
Nanti d’une nature préservée et d’un riche patrimoine bâti, le Cantal à affaire à un tourisme estival et très familial. «La population y est accueillante car elle vit en autarcie», estime André Bouyssou. Cet isolement est