
Cela serait presque drôle si l’avenir de milliers d’entreprises et de dizaines de milliers d’employés n’était pas en jeu. Le combat pour la baisse de la TVA dans la restauration française dure depuis des années. Trop d’années. Le 9 février 2004, la veille de la dernière réunion Ecofin, Jacques Chirac annonçait qu’il n’y avait pas d’accord entre la France et l’Allemagne sur ce sujet. Pour compenser, le Premier ministre dégageait, pour les restaurateurs, une baisse de charges sociales de un milliard et demi d’euros, entre le 1er juillet 2004 et le 31 décembre 2005. Les professionnels avaient envie de dire «Peut mieux faire !». Parce qu’un milliard et demi d’euros sur dix-huit mois, c’est deux à trois fois moins que la baisse de la TVA, selon que l’on se fonde sur les estimations de l’UMIH ou de Bercy. Et en plus, les baisses de charges sociales ne suffisent pas à régler les problèmes aigus de la profession.
Mais le 18 février 2004, nouveau coup de théâtre. Jacques Chirac annonce, suite au Sommet de Berlin, que l’Allemagne lève son véto pour l’application d’un taux réduit dans la restauration en France à partir de 2006. Le passage de la restauration en annexe K peut donc désormais être adopté par l’Europe et il faut qu’il le soit, justement parce qu’on n’est pas au théâtre. Tous les soirs, les patrons montent sur scène et il faut qu’ils soient bons pour que les clients reviennent. Ils
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