De nouvelles mesures qui asphyxient la compétitivité

De nouvelles mesures qui asphyxient la compétitivité
Francis LUZIN © Kasia Kozinski

Après une saison estivale qui apparaît assez stable par rapport à l’année dernière, avec néanmoins des situations contrastées selon les régions en raison de la météo (lire page 10), les hôteliers risquent de faire grise mine à la rentrée.
En effet, l’hôtellerie-restauration fait partie des sept secteurs retenus par le gouvernement pour l’instauration du bonus-malus sur les contrats courts dont le contenu technique de la réforme reste à préciser par un décret attendu en septembre. Quant à la taxe forfaitaire de 10 euros sur les CDD d’usage, prévue dans le projet de finance 2020, elle va lourdement impacter les traiteurs-organisateurs de réception et les grands hôtels. Cette mesure coûtera environ 3,5 % de la masse salariale, représentant une augmentation des charges colossales. Une annonce qui a du mal à passer alors même que le secteur des intermittents du spectacle, dont le régime est régulièrement décrié pour son coût sur l’assurance chômage, est épargné !
Au final, l’addition risque ainsi d’être une nouvelle fois salée pour la profession, pour ces mesures applicables dès janvier 2020. Censées réduire la précarité sur le marché du travail, ces dispositions occultent complètement le côté nécessairement cyclique du secteur. Elles vont renchérir le coût du travail et diminuer la compétitivité des entreprises dont les marges ont déjà été bien érodées par les mouvements sociaux du début de l’année. C’est bien mal récompenser un secteur largement contributeur à la croissance économique de notre pays


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