Soutien de l’État : le compte n’y est pas pour les CHR

Soutien de l’État : le compte n’y est pas pour les CHR
© Kasia Kozinski

Avec un couvre-feu en vigueur dans 54 départements au 24 octobre, les hôtels et restaurants doivent faire face à une situation de plus en plus complexe pour maintenir leur activité. Certains, notamment à Paris, ont préféré baisser le rideau en attendant des jours meilleurs (Les stratégies des hôteliers face au Covid-19). Alors que la crise sanitaire s’installe dans la durée, les professionnels attendent de nouvelles mesures pour actionner des leviers de la sphère privée surtout au niveau des loyers et des assurances. « Il ne faut pas se leurrer, l’activité ne va pas repartir dans les six prochains mois, mais plutôt au deuxième semestre 2021 avec une reprise très lente. Dans six mois, nous allons devoir commencer à rembourser nos prêts alors que l’activité n’aura pas repris ! fustige Delphine Prigent, directrice du Signature Saint-­Germain-des-Prés, hôtel parisien indépendant de 26 chambres. Beaucoup d’hôteliers sont en sursis actuellement. Nous avons vraiment besoin d’aides réelles pour pouvoir tenir sans quoi l’hôtellerie familiale indépendante qui fait le charme de la capitale risque de disparaître. » La question des loyers reste un point particulièrement épineux alors que 50 % des professionnels ne sont pas à jour de leurs paiements, cumulant une dette de 3 mois de loyer ou plus pour la moitié des CHR, révèle une récente étude du Groupement national des indépendants. Alors que le Président de la République avait annoncé zéro chiffre d’affaires, zéro charges, le compte n’y est décidément pas pour les professionnels.


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