Après 2 années de crise, la saison estivale 2022 s’annonce dynamique et proche des niveaux pré-Covid, grâce au retour des clientèles touristiques. Telles sont les principales conclusions dressées par Atout France, ADN Tourisme et la Fédération nationale de l’hôtellerie de plein air (FNHPA).
La tendance positive s’observe tout d’abord du côté des réservations françaises. Entre juin et septembre, 7 Français sur 10 ont ainsi l’intention de se déplacer (+10 points par rapport à la même période de 2021). Ils partiront majoritairement au mois d’août et profiteront de l’arrière-saison avec, à date, des perspectives de fréquentation en septembre supérieures à celles de juin. 3 sondés sur 4 partiront en France, pour une durée moyenne de 11 jours, essentiellement sur les côtes méditerranéenne et atlantique. A noter également : la part des voyages domestiques, en recul de 6 points par rapport à la saison passée, au profit des destinations internationales.
Retour de la clientèle étrangère
Du côté des touristes internationaux, les réservations progressent de 20 à 30 points selon les marchés vs 2021 et les intentions de séjour retrouvent des niveaux proches, voire supérieurs à ceux de la saison 2019. La France continue d’attirer en premier lieu les Belges (29 % d’intentions de séjour) mais aussi les Suisses et les Italiens.
Initié cette année, l’Observatoire de l’Hôtellerie de Plein Air annonce quant à lui une excellente saison pour les professionnels du camping, avec un volume de réservations supérieur de + 21 % en juin 2022 par rapport à l’an dernier.
Par ailleurs, les 3 organismes observent une consolidation des destinations littorales, un vif rebond des destinations urbaines et un recul léger des destinations campagne et moyenne montagne. En outre, « motivations liées au bien-être, au repos et au ressourcement se renforcent, on note également une sensibilité accrue au tourisme durable ».
5 points de vigilance
Ces bonnes dynamiques annoncées s’accompagnent toutefois de 5 points de vigilance : l’inflation (en particulier sur le coût du carburant) qui pourrait impacter le taux de départ en vacances des plus modestes ; les reprises épidémiques éventuelles ; les problématiques d’acheminement des touristes (aériennes et ferroviaires) ; l’intensification des événements climatiques extrêmes ; la difficulté de maintien de la qualité de service face aux difficultés de recrutement.
« Après deux saisons estivales denses, marquées par la pandémie, on ne peut que se réjouir de ces perspectives exceptionnelles de l’activité touristique pour les mois à venir qui permettront aux visiteurs de découvrir l’exceptionnelle diversité de nos territoires et satisfaire l’éventail croissant des demandes. En effet, cet été cohabiteront un retour des habitudes pré Covid et les nouveaux usages développés sur les mois de restriction. Toutefois, cela ne doit pas faire oublier que tous les challenges ne sont pas derrière nous : reprise épidémique, inflation, érosion du pouvoir d’achat, pénurie de main d’œuvre, frein à l’investissement sont autant de sujets qui préoccupent la profession », résume François de Canson, président d’ADN Tourisme.
M.B.
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