Un niveau historiquement élevé pour le climat des affaires dans l’hébergement et la restauration et une fréquentation globale semblable à celle de 2019 : tel est le premier bilan touristique de la saison estivale 2022 dressé le 29 août à Bercy par Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme. A ses côtés, les représentants d’ADN Tourisme, d’Atout France et de la Direction générale des entreprises (DGE).
« 35 millions de Français, soit 7 sur 10, sont partis en vacances cette année, contre 6 sur 10 l’an passé », a notamment déclaré la ministre, ajoutant que « les clientèles européennes et américaines ont retrouvé le chemin de la France et consommé dans l’ensemble du pays et en particulier à Paris ».
Arrière-saison : des perspectives très encourageantes
Les hôtels ont, eux, bénéficié d’une hausse significative des prix cet été, avec + 22,2 % de RevPAR par rapport à la même période de 2019. Cette augmentation, observée dans toutes les régions de France, a été particulièrement forte en Ile-de-France et en Provence-Alpes-Côte d’Azur, boostée par les clientèles américaines et du Golfe.
Sous-directeur du tourisme à la DGE, Nicolas Dupas a quant à lui souligné un taux d’occupation des hôtels de France métropolitaine de 80 % en juillet, soit davantage qu’en 2019. 3 régions ont été plus sollicitées que lors de cette année de référence pré-Covid : le Centre-Val-de-Loire, la Bourgogne-Franche-Comté et l’Auvergne-Rhône-Alpes. Du côté des campings, le volume de nuitées sur les deux premiers tiers de la saison estivale est en progression nette de +6 % vs 2021.
Par ailleurs, « les signaux concernant l’arrière-saison sont très encourageants », indique Olivia Grégoire, faisant état de taux de réservation dans l’hôtellerie en avance de près de 10 points par rapport à 2021. En outre, les prévisions des 3 prochains mois dans l’hôtellerie restauration sont supérieures d’un point par rapport à la même période de l’an passé. « L’arrière-saison pourrait aussi être portée par le redémarrage du tourisme d’affaires », ajoute Atout France.
Développer le tourisme social
De leur côté, les dépenses des touristes ont retrouvé des couleurs et dépassé les niveaux de 2019, avec par exemple des dépenses par carte bleue supérieures de plus de 10 % dans l’hébergement et la restauration.
« Ces très bons résultats de l’été sont d’autant plus marquants que les conditions n’ont pas toujours été simples », a nuancé la ministre, rappelant les difficultés auxquelles sont confrontés les acteurs du tourisme : inflation, épisodes climatiques et pénurie de main d’œuvre principalement. Des problématiques également évoquées du côté d’Atout France dans ses prévisions. « Les enjeux seront forts autour de la saison hivernale : inflation, coût de l’énergie, pouvoir d’achat, le tout associé aux conséquences du changement climatique. »
Enfin, alors que près de 40 % des Français ne sont pas partis en vacances cette année, « le secteur doit continuer à développer le tourisme social. Cette mission fait d’ailleurs partie de ma feuille de route », a déclaré Olivia Grégoire.
M.B.
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