Paul Duverger, président du GNI RARE
Alors que les hôtels tournent au ralenti et que les restaurants sont toujours dans l’impossibilité d’accueillir leurs clients, la situation devient de plus en plus critique pour les établissements qui subissent les répercussions de cette crise sanitaire depuis près d’un an. Les CHR des métropoles et ceux de montagne sont particulièrement impactés. Le point de vue de Paul Duverger, président du GNI RARE (Rhône-Alpes – Régions Est), ex-GNI-Fagiht, sur cette crise sans précédent.
Quel est votre constat sur la situation que traverse le secteur des CHR ?
Paul Duverger – La situation est catastrophique pour les établissements de nuit qui sont fermés depuis mars 2020 ainsi que les traiteurs et le secteur de l’événementiel dont les activités sont en baisse de 80 % en moyenne. Pour les hôteliers, notamment ceux des métropoles comme Paris, Lyon et les villes qui sont liées aux voyages d’affaires, les pertes sont également de l’ordre de 80 % du chiffre d’affaires. Pour les restaurants, l’année 2020 a été marquée par 4 mois et demi de fermeture, l’activité est donc amputée de l’ordre de 40 % à 50 %.
Même si les hôtels ne sont pas fermés administrativement, il leur est difficile de recevoir du public. En effet, les clients ne viennent pas uniquement pour l’hôtel mais pour le bar, le spa, le restaurant… S’ils apprécient le room-service une fois dans leur séjour, cela n’est pas le cas