En donnant un statut à la validation des acquis de l’expérience, les pouvoirs publics ont ouvert avec la loi du 17 janvier 2002 une alternative aux diplômes pour faire admettre la valeur des compétences individuelles. Tout salarié peut y prétendre pourvu qu’il ait au moins trois années d’expérience, qu’il soit en activité ou au chômage.
Un moyen de conforter le salarié
L’importance de la VAE tient pour beaucoup à son effet psychologique. Dans un contexte culturel où l’on accorde une grande importance aux diplômes pour juger de la valeur des individus, des personnes sans formation initiale ou venant d’horizon professionnels éloignés peuvent ainsi trouver la reconnaissance qui leur manque. Caroline Franceschini, formateur en gestion et accompagnateur VAE sur les métiers de l’industrie hôtelière à Grégoire Ferrandi, constate : « Ce n’est pas pour briguer un poste que la plupart des candidats recherchent le CQP. En général, ils occupent déjà le poste et n’attendent pas plus. On peut dire au mieux qu’ils cherchent à montrer que leur valeur dépasse le cadre de leur entreprise. »
Les profils des candidats sont variés. Cela va du commis de cuisine de 50 ans qu’on a sorti de la plonge plusieurs décennies avant à l’assistant d’exploitation de 25 ans. Tous deux ont en commun de n’avoir aucune formation initiale dans le secteur.
Du côté patronal, l’encouragement à la VAE est un moyen de récompenser des salariés méritants formés par la maison sans qu’on ait la possibilité de