L’année 2015 permettra-t-elle aux hôteliers de se redresser ? Rien n’est moins sûr. 2015 ne s’annonce pas sous les meilleurs auspices avec notamment l’application progressive des nouvelles normes de sécurité et d’accessibilité des ERP (lire notre dossier page 46). Faute de dérogations, nombre d’entreprises, déjà affaiblies par la crise économique, seront contraintes de mettre la clé sous la porte.
« Toute la trésorerie de nos entreprises passent dans des mises aux normes » a affirmé Didier Chenet, président du Groupement National des Indépendants (lire page 14) qui en appelle une nouvelle fois aux pouvoirs publics. Sera-t-il entendu alors que tant d’entreprises sont au bord du gouffre ? Le secteur de l’hôtellerie et la restauration est l’un de ceux qui enregistrent le plus grand nombre de défaillances d’entreprises, 7 860 sur un an ! (selon les données de la Banque de France, à fin octobre 2014) et les petits hôtels indépendants paient le plus lourd tribut, dans une indifférence assez générale. Ces coûts de mise aux normes pharaoniques les asphyxient et les empêchent d’investir pour reconquérir des clients. Le risque ? Poursuivre cette spirale de défaillances et aboutir à une uniformisation de l’offre hôtelière.
Dans ce contexte, difficile de ne pas sombrer dans le pessimisme ambiant. Pourtant les solutions existent pour sortir du marasme. Aides au financement pour la modernisation, à la commercialisation – un point faible des hôteliers indépendants – soutien pour la reprise des sociétés par des jeunes entrepreneurs, allègement des taxes,…
Reste à les mettre en œuvre. Cela sera possible grâce à l’adhésion et au courage de tous les acteurs, hommes et femmes engagés et passionnés par leur métier, politiques, collectivités et organisations professionnelles. L’union fait la force ! Gageons que 2015 soit l’émergence et l’affirmation de regroupements et qu’après le temps des promesses, vient celui de l’action.
Industrie Hôtelière
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