Les Allemands sont nos amis. Un peu moins ceux des Grecs, mais cela devrait s’arranger, foi de moussaka.
Ils nous ont offert au cours des siècles des musiciens et des écrivains mondialement connus : Bach, Wagner, Goethe, Nietzsche … et Hans Jonas, un peu moins connu mais bigrement néfaste.
Il aurait, mais ce n’est pas prouvé, inventé le parapluie, et les baleines qui vont avec… Cette métaphore riche (!) pour expliquer que ce grand penseur a immortalisé le « principe de précaution ».
Comme l’écrit Claude Allègre, allègrement : « L’idée de prendre des précautions même lorsqu’on ne sait rien est naturellement une idée absurde qui gênera le progrès et le développement économique. Mais elle a surtout l’énorme défaut de mettre la peur comme vertu première au-dessus du savoir. »
Ben voilà, c’est dit, cassé Jonas ! Mais Claude, sérieusement, t’aurais pu prendre quelques précautions avec le mammouth ! J’dis ça, j’dis rien.
Pour nos apprentis mineurs, ce principe a paralysé l’envie des chefs d’entreprise de transmettre le savoir, tant la contrainte était forte. Nous avons, depuis 1993, l’obligation d’évaluer les risques professionnels. Un peu beaucoup facétieux, je m’étais amusé à lister pour la cuisine :
– Risque : coupures – Solution : supprimer tous les outils tranchants
– Risque : brûlures – Solution : supprimer toutes les sources de chaleur
Mon médecin du travail de l’époque avait moyennement apprécié et a réussi à me faire comprendre (pas