Branle-bas de combat à la CPIH. En rejoignant l’Umih avec 18 voix contre 10, la confédération a jeté une profonde discorde au sein de son organisation. Plusieurs figures majeures ont immédiatement démissionné refusant de suivre le président de la CPIH, Gérard Guy et de son conseil confédéral.
Comment continuer à adhérer à un parti qui fédère le groupement des chaînes hôtelières et de restauration et dont les intérêts sont à mille lieues de ceux des indépendants patrimoniaux ?
Alors que la CPIH a intégré le Groupement national des indépendants en avril 2014 et que les actions du GNI commençaient à porter leurs fruits, c’est un véritable coup bas porté à la représentativité des adhérents indépendants. Comment peut-on renverser le couvercle d’une marmite qui commençait à mijoter ? interroge Philippe Lhomme qui a aussitôt démissionné de son poste de vice-secrétaire adjoint de la CPIH (lire "Plusieurs figures majeures de la CPIH démissionnent"). La fronde s’organise et les présidents de région dissidents s’apprêtent à mener des assemblées générales extraordinaires. Objectif, garder un contre-pouvoir à l’Umih et rejoindre le GNI par le biais d’une nouvelle structure.
Il est déplorable que ce vote n’aille pas dans le sens des adhérents mais dans celui d’intérêts personnels fustige Philippe Quintana, président de l’Apiih et vice-président du bureau exécutif du GNI (lire "Et les adhérents dans tout ça ?"). Illustration de ce conflit d’intérêts entre les chaînes et les indépendants patrimoniaux, la participation à la manifestation des adhérents du GNI pour dénoncer les innombrables dysfonctionnements du RSI – une mobilisation qui a rassemblé environ 10 000 participants et qui a été suivie d’effets ("Le GNI privilégie l’action sur le terrain, l’Umih prône le dialogue") – alors que dans le même temps, l’Umih indiquait privilégier la voie du dialogue à celle de la rue. Un décalage saisissant.
Industrie Hôtelière
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