Ma décision est prise, je déménage. Je transforme mon restaurant en résidence principale pour toute ma petite famille et ma maison d’habitation en « restaurant à domicile » et « chambre chez l’habitant ».
Joli tour de passe-passe grâce au vide juridique qui, aujourd’hui, permet à tout particulier de commercialiser son bien et/ou ses prestations sans obligations imposées à tout détenteur d’un registre du commerce.
Petits plaisirs offerts par cette nouvelle économie dite collaborative qui vont me simplifier la vie sans contraintes fiscales, administratives, réglementaires, de sécurité, d’accessibilité, d’hygiène alimentaire et de formation Haccp, de permis d’exploitation… Demandez à votre DDPP (Direction départementale de la protection publique) les moyens dont ils disposent pour faire appliquer chez des particuliers les normes d’hygiène qui sont obligatoires dans l’exercice de nos métiers. Nuls ! Ou bien avec une procédure longue et onéreuse pour une justice française déjà saturée, la possibilité d’obtenir l’ordonnance d’un juge. Pas simple. Grâce à des plates-formes telles que « VIZEAT », « VoulezVousDiner » ou « AirBnb », je vais pouvoir augmenter ma visibilité pour quelques euros.
Libre ! Sorti du système !
Jusqu’à quand ? Jusqu’au moment où il y aura un grave pépin de sécurité ? Une intoxication alimentaire carabinée ?
Ou alors, par le constat que des hôtels disparaissent, que des restaurants ferment, que des emplois sont détruits dans les secteurs impactés par ces offres commerciales disruptives, que les rentrées fiscales diminuent…
En attendant, c’est notre société qui
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