Par jugement en date du 6 octobre 2015, le tribunal de grande instance de Dijon a sévèrement condamné un internaute. La raison ? Les rédaction et diffusion sur le web d’un avis personnel fustigeant et dénigrant un restaurant et la qualité de sa cuisine.
Ce commentaire ne pouvait être sincère car il a été mis en ligne cinq jours avant l’ouverture officielle de l’établissement et donc cinq jours avant l’accueil effectif de clients susceptibles de… goûter puis rendre compte.
Reconnu fautif et civilement responsable, ce dénigrement en ligne a coûté à l’internaute la bagatelle de 7 500 € !
♦ « E-réputation » ou comment voir sa notoriété mise en danger sur le net
Activité du domaine CHR et Internet… des liaisons (particulièrement) dangereuses ? • Activité hôtelière et impact des avis en ligne
À la lumière de certains chiffres, la question mérite d’être posée. En effet, 63 %(1) des internautes déclarent lire les avis mis en ligne par des clients avant de consommer et choisir, pourcentage qui grimpe à 91 %(2) lorsque le choix à opérer doit porter sur une prestation hôtelière. Émerge ainsi une relation de cause à effet directe entre masse des avis en ligne, opinion qu’elle véhicule et conditionnement du choix des consommateurs.
La réponse – à la question – semble alors acquise : l’opinion des internautes faisant (ou défaisant) une réputation d’un simple avis en ligne, tout établissement hôtelier soucieux de préserver