Le secteur des meublés de tourisme va-t-il enfin entrer dans l’ère de la régulation ? Des avancées significatives se profilent, découlant du projet de loi pour une République numérique portée par Axelle Lemaire, la secrétaire d’État
chargée du Numérique. Avant l’adoption définitive de la loi prévue pour la fin de l’année, la profession semble avoir été entendue favorablement comme en témoignent les récentes décisions prises par les parlementaires (lire "Vers la fin des dérives des plateformes de location de meublés touristiques ?").Des initiatives qualifiées de « pas de géant », par Didier Chenet, président du Groupement national des indépendants (GNI), qui regrette toutefois que ces plates-formes n’aient pas l’obligation de transmettre à l’administration fiscale, les revenus générés par leur intermédiaire. Si on ne peut que saluer ces avancées qui vont apporter plus de transparence et un cadre législatif plus homogène entre les différents acteurs, il faut s’interroger sur les vrais défis auxquels sont confrontés aujourd’hui les hôteliers et l’anticipation des principales tendances économiques. Alors que les grandes mutations du secteur s’accélèrent et l’engouement des consommateurs pour l’économie collaborative ne se dément pas, rares sont les acteurs de l’industrie hôtelière à avoir mis en place des passerelles vers ces nouveaux modes de consommation. Parmi les quelques initiatives du marché, AccorHotels et Hilton avec la plate-forme de réservation de places de parking OnePark, l’entrée de plusieurs groupes hôteliers au capital de Onefinestay, un site britannique de résidences entre particuliers… Des approches qui répondent aux attentes des clients d’aujourd’hui. Alors que la voix du client reste encore peu prise en compte, intégrer les nouveaux modes de consommation est une question d’urgence et de survie.
Industrie Hôtelière
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