A l’issue du Conseil interministériel du Tourisme (CIT) qui s’est tenu le 26 juillet, le Premier ministre, Edouard Philippe, a présenté aux acteurs du tourisme « une feuille de route » de deux ans avec un planning de réunions courant jusqu’en juillet 2019.
Celui-ci sera rythmé par un conseil interministériel tous les six mois avec des thèmes spécifiques.
Pour la première fois, ce premier Conseil interministériel du Tourisme a été élargi à une trentaine de représentants à la fois des collectivités locales (grandes métropoles, départements, régions), des présidents de syndicats professionnels du secteur des industries hôtelières et de grandes entreprises comme AccorHotels, Air France, Aéroport de Paris (ADP)…
Lors de son intervention, Edouard Philippe a réaffirmé la volonté de son gouvernement d’agir dès maintenant mais aussi de récolter des résultats rapidement. L’objectif étant de conforter la place de la France en tant que première destination avec 100 millions de visiteurs internationaux en 2020 (88 à 89 millions attendus cette année), soit, à terme, 50 milliards d’euros de recettes (une dizaine de milliards en plus). La « feuille de route » fixe une dizaine de mesures d’urgence pour stimuler la venue des touristes internationaux et favoriser leurs dépenses moyennes sur notre territoire.
La première annoncée est d’accroitre la fréquentation étrangère en étendant la procédure de délivrance des visas en 48 heures à huit nouveaux pays d’ici au 1er novembre prochain.
Autre mesure annoncée, le désengorgement des postes frontières dans les aéroports parisiens. Selon le Premier ministre, à compter du 1er janvier 2018, le temps d’attente sera au maximum de 30 minutes pour les ressortissants européens et de 45 minutes pour les autres visiteurs étrangers. Ce sont des mesures attendues par l’ensemble des professionnels du tourisme.
L’Etat confirme en outre son soutien aux investissements via 1 milliard d’euros débloqués fin 2015 pour l’hébergement et les infrastructures touristiques.
Le Premier ministre a énoncé une autre série de mesures ponctuelles pour traiter tous les aspects du développement touristique comme le lancement d’une plateforme d’analyse DataTourisme, la promotion spécifique de la filière Tourisme culturel, le financement de la promotion de la destination France, la structuration de l’offre autour des grandes « marques » hexagonales vendues à l’international (Paris, Bordeaux, Versailles, les châteaux de la Loire, etc.), l’engagement d’un plan d’entretien (ramassage des détritus, espaces verts) des autoroutes reliant les aéroports franciliens à Paris, l’accompagnement des collectivités dans l’ingénierie de leurs projets touristiques.
Par ailleurs, un plan d’investissement pour la rénovation des stations balnéaires et de montagne est en préparation (l’objectif est de relancer la fréquentation et améliorer la qualité de l’offre). Pour ce faire, cela passera notamment par une refonte du code de l’Urbanisme et « un dispositif incitatif sera recherché ».
Parmi les autres mesures annoncées, le gouvernement a déterminé « six domaines prioritaires » qui sont l’accueil et la sécurisation des sites ; la structuration de l’offre touristique; la formation et l’emploi (plan d’action sur le développement des compétences et l’augmentation du nombre de contrats d’apprentissage); le soutien à la numérisation et au partage de l’information et enfin, l’accès aux vacances au plus grand nombre.
Pour le Premier ministre, le premier message envoyé aux acteurs du secteur du tourisme est la prise en compte, au plus haut niveau, de l’importance du tourisme comme élément de développement économique. Le second message est celui d’une continuité de l’action engagée au niveau gouvernemental.
27 juillet 2017