Après avoir deux années de hausse de plus de 2 % de contrats en alternance, le début de la campagne 2017-2018 est plombé par un mauvais mois de septembre qui n’a vu affluer que 59.400 nouveaux apprentis, contre 65.300 en septembre 2016 (-9,2%), selon des données provisoires de la Dares, service des statistiques du ministère du travail.
La baisse est essentiellement imputable au secteur privé dont le secteur de l’hébergement et de la restauration, où les entrées en apprentissage ont reculé de 1,2% depuis le début de la campagne, et de 9,7% sur le seul mois de septembre.
Pour relancer la mobilisation collective en faveur de l’apprentissage des 16-25 ans et réussir l’insertion professionnelle de toute la jeunesse, le gouvernement prépare une réforme pour rendre le dispositif plus attractif, en levant "une trentaine de freins" à son développement et en impliquant davantage les entreprises dans l’élaboration des formations. Une concertation avec les partenaires sociaux, les régions et les chambres consulaires est en cours et doit aboutir à un projet de loi au printemps.
"Nous avons besoin, sur l’apprentissage, de faire une révolution copernicienne. Aujourd’hui, les entreprises et les jeunes tournent autour du système. Il faut faire l’inverse : il faut que le système tourne autour des jeunes et des entreprises, il faut que le système soit organisé pour répondre à leurs besoins et à leurs attentes" a notamment souligné Muriel Pénicaud, ministre du travail, le 10 novembre 2017.
14 décembre 2017