Alors que les hôtels en zone rurale connaissent une vraie hémorragie – avec la disparition de 200 établissements par an depuis 2011 selon In Extenso TCH –, de nouvelles initiatives fleurissent pour préserver ces hôtels et avec eux, le monde de la ruralité. Mise en place de services de proximité, de concepts originaux, diversification des activités… différentes actions permettent aux hôtels ruraux de tirer leur épingle du jeu (lire notre dossier).
Ces établissements en zone rurale permettent d’apporter une offre touristique attrayante aux touristes français et étrangers, ancrée dans nos territoires. Une offre diversifiée, indispensable pour maintenir la France comme première destination mondiale et atteindre l’objectif de 100 millions de touristes étrangers par an à l’horizon 2020.
Autre sujet qui affecte les CHR, le manque de main-d’œuvre. Un vrai paradoxe, mis en lumière récemment lorsque le président Emmanuel Macron affirmait à un jeune horticulteur au chômage, qu’il suffisait de traverser la rue pour trouver un emploi dans la restauration. Alors que la France compte 3,7 millions de chômeurs pour la seule catégorie A (donnée de la Dares, au second trimestre 2018), il n’a jamais été aussi difficile pour les CHR de recruter. Parmi les solutions esquissées par les organisations patronales, le recours aux migrants (lire page 19). Les professionnels attendent de vraies réponses notamment pour valoriser ces métiers auprès des jeunes. Une véritable urgence alors que de plus en plus sont obligés de fermer une partie de leur établissement ou de restreindre leurs horaires, faute de personnel suffisant !
Francis Luzin