Le 20 juin dernier, le président de l’Agence Nationales des Chèques Vacances (ANCV) justifiait l’augmentation des commissions sur les chèques vacances par la réduction de 21 à 5 jours des délais de remboursement ainsi que par la montée en gamme des services de l’ANCV, notamment via la dématérialisation. Suite au vote du Conseil d’administration en faveur de cette augmentation (seuls le Medef, CPME et U2P ont voté contre), l’ANCV avait obtenu du Ministre de l’Économie et des Finances, le 1er aout suivant, la publication d’un arrêté́ fixant leur montant à 2.5% de la valeur faciale du chèque vacances présenté au remboursement (contre 1% auparavant) dès le 1er janvier prochain.
Pour le GNI (au Conseil d’Administration de l’ANCV au titre de l’U2P) et son président Didier Chenet, « cette augmentation des commissions imposée aux professionnels du tourisme est inacceptable. C’est une pure provocation alors que nous réclamons tous une trêve fiscale ! Nos professionnels sont mis devant le fait accompli : soit ils continuent d’accepter les chèques vacances et paient des commissions encore plus importantes soit ils les refusent et perdent du chiffre d’affaires. Nous mettons en garde l’ANCV, cette dernière option fait son chemin chez nombre de nos professionnels, au détriment de tous. Nous demandons au gouvernement d’annuler l’arrêté organisant cette hausse des commissions et à l’ANCV d’y renoncer sans délai. »
Jean-Pierre Chedal, représentant di GNI pour U2P au Conseil d’administration de l’ANCV, a d’ores et déjà refusé de voter le budget de l’agence pour 2019 (budget intégrant l’augmentation des commissions payées par les professionnels lors du remboursement des titres). Quant aux arguments apportés pour justifier l’augmentation des commissions, il affirme que « si la dématérialisation des chèques vacances nécessite une transformation numérique de l’Agence, il reste que celle-ci doit entrainer aussi la disparition de coûts significatifs. L’augmentation des commissions se résume en fait à faire payer aux seuls professionnels les couts de fonctionnement de la structure alors que loyer de l’argent diminue ».
30 novembre 2018