Selon les premières estimations de MKG Consulting, la fréquentation touristique n’a progressé dans l’Hexagone que de 0,2 points en juillet 2019 et reculé ensuite de 1 point en août. En cumul sur deux mois, la fréquentation recule de 0,4 point.
Les résultats sont contrastés selon les zones géographiques et les gammes. Les établissements de province affichent une fréquentation en légère hausse par rapport à l’an dernier, tandis que Paris (-1,2 point) et l’Ile-de-France (-1,7 point) reculent respectivement de 1,2 point et 1,7 point (les hôteliers parisiens ont pratiqué une forte diminution de leurs tarifs sur le mois d’août -4,2%).
Sur le littoral, la Bretagne, la Normandie et la façade atlantique ont enregistré « d’excellentes performances » au mois de juillet (hausses de 3,9 et 2,5 points respectivement) grâce à la météo avant de voir leur fréquentation reculer au début du mois d’août en raison d’une météo mitigée (-2,6 et -2,5 points). Concernant la partie du littoral méditerranéen, la Côte d’Azur, le Languedoc/Roussillon et la Corse, sur l’ensemble de la période estivale, la fréquentation est stable (+0,2 point) par rapport à l’an dernier. Le mois d’août est moins mauvais que sur les autres territoires avec une fréquentation qui ne baisse que de 0,8 point. Par contre, selon Protourisme, l’ensemble des massifs montagneux ont connu une forte progression de fréquentation de touristes à la recherche de destinations « fraîches » pendant la période de canicule de plus de 6% par rapport à l’année dernière dans les Alpes et surtout dans les Pyrénées.
Les hôteliers de la capitale ont subi l’effet des « gilets jaunes »
Pour MKG Consulting, les baisses de fréquentation sont plus marquées sur les catégories allant du 3* au 5*, tandis que les catégories 1* et 2* enregistrent des évolutions positives de leur taux d’occupation. Cela signifie que la clientèle internationale a été moins présente que l’an dernier sûrement marquée par les différents épisodes des gilets jaunes qui ont marqué l’actualité depuis le début de l’année.
L’ensemble des catégories d’hôtels ont rencontré encore plus cette année une concurrence accrue de la part de l’hôtellerie de plein air ainsi que des locations privées et saisonnières (la plate forme Airbnb annonce que plus de deux millions de personnes, ont réservé pour la première fois un logement touristique, entre le 1er juin et le 31 août, soit une hausse de 35%).
Si cette année les touristes ont davantage étalé leurs vacances, avec une meilleure fréquentation en juin et juillet, les réservations de dernière minute ont été dynamiques pour la 2ème quinzaine du mois d’août. Pour le mois de septembre, les professionnels du tourisme annoncent une hausse de fréquentation et de TO de plus de 4% par rapport à 2018.
Seul point noir, le budget des vacanciers : la légère hausse du budget vacances a profité aux hébergements notamment les résidences de tourisme et les hôtels de plein air, aux sites de visite et aux activités de loisirs, mais les Français ont fait des économies sur la restauration et les achats dans les commerces.