Face à la crise, le Groupe Logis Hôtels a réalisé le 31 octobre dernier un sondage auprès de ses adhérents, obtenant les réponses de plus de 500 établissements. La 1ère chaîne d’hôteliers restaurateurs indépendant représentant près de 2200 adresses en France, également 1er employeur du secteur CHR (hors Ile-de-France) avec 16 000 emplois, a ainsi apporté un éclairage terrain de la situation afin d’accompagner ses adhérents de manière personnalisée. L’enquête révèle que 55% d’entre eux, déjà dans une situation économique fragile, voient une mise en péril la pérennité des entreprises si la crise perdure (contre 36% en septembre 2020) et que davantage de visibilité sur les aides disponibles sur la fin d’année et en 2021 (indemnisations, exonérations) s’avère être un réel besoin.
Beaucoup ont dû ont fermer face à l’impossibilité d’ouvrir leurs restaurants, et 76% disposent d’une trésorerie qui ne dépassera pas la fin de l’année 2020. Seuls 5% pensent tenir jusqu’à l’été 2021, refusant toute souscription d’un nouvel emprunt (même garanti par l’État).
Au 1er novembre, ils étaient 17% des indépendants du groupe à juger nécessaire de licencier avant la fin de l’année 2020 (42% étaient en réflexion) engendrant une destruction potentielle d’emplois locaux comprise entre 5% et 17% des effectifs de Logis Hôtels.
« Si tout le monde comprend la nécessité de protéger tous les Français, nous entrons dans l’hiver de tous les dangers », expliquait Karim Soleilhavoup, Directeur Général de Logis Hôtels. « Danger sanitaire bien sûr mais aussi économique avec des trésoreries pour l’hiver à sec, comme nous l’avions déjà annoncé et bien sûr social avec des indépendants qui ont besoin de visibilité et de simplicité dans les mesures d’accompagnement. »
« Dans l’hôtellerie et la restauration, une nuitée ou un couvert de perdu ne sera jamais compensé », ajoutait quant à lui Fabrice Galland, Président de la Fédération internationale des Logis. « Nos établissements accusent des pertes sèches qui ne seront pas rattrapées en sortie de crise. La profession a besoin d’un soutien économique durable sur les mois et les années qui arrivent, si elle veut pouvoir se relever de manière pérenne. Nous souhaitons contribuer de manière efficace et structurée pour faire remonter nos problématiques terrain qui sont concrètes et trouver ensemble des solutions viables et spécifiques pour préserver nos savoir-faire et nos entreprises avant qu’il ne soit trop tard. Depuis plusieurs générations, nous formons et transmettons notre savoir-faire à nos apprentis. La survie de notre métier passe également par là. La formation ne doit pas s’arrêter. »