Quatre organisations professionnelles de l’hôtellerie-restauration recommandent un contrat d’assurance multirisque professionnel qu’elles ont mis au point avec Generali, qui ne couvre toutefois pas, comme elles le souhaitaient initialement, la perte d’exploitation liée à une fermeture administrative due à une épidémie. Fin octobre, l’Umih avait annoncé avoir lancé un appel d’offres pour créer avec une compagnie d’assurances, une police adaptée au secteur, comprenant une couverture des pertes d’exploitation en cas de fermeture liée à une pandémie.
Créée « avec l’aide » des groupes de protection sociale Klesia et Malakoff Humanis et « assurée par Generali », l’offre « HCR Multirisques » est recommandée par l’Umih, le GNI, le GNC et le SNRTC. Mais « la perte d’exploitation sans dommages matériels n’est pas couverte, comme elle n’est pas couverte par 93% des contrats sur le marché aujourd’hui parce qu’on est dans un sujet longuement débattu, de fermeture administrative », a affirmé Jean-Laurent Granier, PDG de Generali France. « Ce sujet-là, on ne peut pas le changer (…) nous avons l’espoir que la décision politique et sanitaire permettra de mettre fin à cette fermeture administrative », a-t-il ajouté. La perte d’exploitation couverte dans ce nouveau contrat est ainsi « celle liée aux dommages directs, c’est-à-dire aux dégâts des eaux, au vol, à l’accident corporel… », comme dans la plupart des polices d’assurance déjà sur le marché.
Cette offre « sera complétée du régime pandémie public-privé Castex (catastrophes naturelles, NDLR) dès qu’il sera disponible », a précisé Generali. État et assureurs sont actuellement en discussion pour définir un régime plus ou moins inspiré du dispositif de catastrophes naturelles, qui permettrait de couvrir les professionnels, notamment les plus petits, en cas de nouvelle pandémie.
Selon l’hypothèse privilégiée, l’idée serait de mettre sur pied un partenariat public-privé en vue d’indemniser, au moins en partie, les entreprises touchées par des fermetures administratives à grande échelle comme celles entraînées par la crise du Covid-19. Pour financer ce dispositif, une surcotisation pourrait être mise en place sur les contrats existants. P.G.(Source AFP/GNI)