« Nous entrons enfin dans la phase d’étude des conditions de réouverture des cafés hôtels restaurants.
Le mardi 16 mars, une réunion regroupant trois ministres se tiendra avec la profession pour préparer la réouverture.
Elizabeth Borne, ministre du travail, Alain Griset, au titre des PME et Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’État au tourisme, recevront l’ensemble de la profession. Cette dernière fait des propositions tout à fait raisonnables, d’autant plus raisonnables qu’aucune étude ne montre que les restaurants étaient des lieux de contamination.
La contamination, depuis, a été reconnue comme étant particulièrement importante à domicile c’est-à-dire dans les lieux de confinement, et il a été reconnu également que les personnes fragiles étaient les gens âgés, avec comorbidité.
Il est donc tout à fait évident que les cafés hôtels restaurants doivent rouvrir pour reprendre une vie sociale normale.
L’épisode de Covid a montré que malheureusement la profession est loin d’être unie face aux difficultés qu’elle peut rencontrer.
Notre profession a été particulièrement sacrifiée par une politique sanitaire qui semble avoir été dictée par une certaine panique.
Il est temps que le gouvernement entende que nos professionnels n’ont qu’un désir, celui de retravailler et non pas de vivre de l’assistance et des aides. Celles-ci ne sont là que pour compenser des décisions administratives qui ont empêché notre profession d’exercer.
Avec un cahier des charges sanitaires tel que celui proposé par les représentants de notre secteur, il nous semble indispensable de fixer des dates de réouverture au mois d’avril – en sachant parfaitement que la reprise d’activité va être difficile, en particulier pour reconstituer les équipes qui n’ont pas travaillé depuis un certain nombre de mois.
En tant qu’observateur, depuis plus de 40 ans sur ce marché, je dois avouer que j’étais impressionné par l’activisme de Didier Chenet, président du GNI, qui s’est largement battu et continue à se battre pour la restauration.
Cette période a montré la difficulté de rassembler cette profession totalement dispersée, elle a également montré l’importance de se rassembler pour pouvoir se défendre face aux institutions.
J’engage tous les professionnels à soutenir ceux qui vous représentent, et à expliquer à tous nos élus que pour retrouver une vie sociale, il faut absolument ouvrir, rapidement, nos établissements.
Il faut également que le gouvernement se préoccupe de l’ensemble de la filière du food service, ses clients étant fermés. Les entreprises fournisseurs ont beaucoup souffert, et sont, évidemment, nécessaires pour le bon fonctionnement de nos établissements ».
Francis Luzin
Président Fondateur des Éditions de la RHF