Après une année 2020 tourmentée en raison de la crise sanitaire, les signaux de reprise sont bien là pour l’hôtellerie française, a indiqué KPMG France dans sa dernière étude annuelle sur le secteur (44è édition), réalisée à partir d’un panel de 2 716 hôtels, représentant près de 40 % du parc français (hors palaces).
Le bilan de la saison 2021 a été positif grâce à la bonne fréquentation des établissements par les touristes français. « D’après Atout France, les recettes du tourisme international en France en juillet 2021 étaient en hausse de 21% par rapport à juillet 2020, toujours en recul par rapport à 2019 (-34 %), mais dans une moindre mesure que les mois précédents. À mi-année 2021, la destination France était une des destinations les moins impactées parmi les grandes destinations touristiques mondiales », relève le cabinet.
Si la situation est restée fragile à Paris pendant l’été, la rentrée s’annonce plus dynamique, avec une reprise du tourisme d’affaires national et l’organisation de grands évènements. Lourdement impactés durant l’hiver du fait de la crise sanitaire et de la fermeture des remontées mécaniques, les stations de ski ont enregistré une saison estivale satisfaisante avec un taux d’occupation en hausse de plus de 7 % par rapport à 2020. « La crise sanitaire pourrait être un catalyseur de la transformation de l’hôtellerie de montagne, en incitant les hôteliers à repenser leurs produits vers des concepts plus hybrides », souligne KPMG.
Le slow tourisme se développe
Concernant les transactions hôtelières, si le montant a chuté de 66 % en 2020 pour atteindre 9 milliards d’euros, la remontée s’opère progressivement. Plus de 600 millions d’euros de transactions – 976 millions d’euros avec les campings (source : CBRE) – ont ainsi été comptabilisés au premier semestre 2021. « L’hôtellerie se révèle être une typologie d’actifs alternative face aux marchés des bureaux et du retail, également soumis aux incertitudes de l’impact de la Covid-19 sur les comportements de consommation et les modes de travail. »
Pour Stéphane Botz, directeur national Hospitality chez KPMG France, la reprise du tourisme d’affaires sera progressive et interviendra réellement à partir de mars 2022. En zone urbaine, les nouvelles habitudes de travail (essor du télétravail, réunions à distance…) se traduiront par une baisse d’activité durable du tourisme d’affaires pour les hôtels, de l’ordre de -5 à -15 %. Parmi les tendances observées, le développement du slow tourisme, renforcé avec la crise sanitaire, le développement des approches bien-être et le besoin de reconnexion à l’environnement. N.F.
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