« Tous ensemble, nous devons affronter cette épreuve et nous montrer, plus que jamais, irréprochables dans le respect des mesures qui nous sont imposées. » Le président du GNI, Didier Chenet, a réagi aux nouvelles mesures annoncées le 6 décembre dernier par le Premier ministre Jean Castex et le ministre de la Santé Olivier Véran pour faire face à la 5e vague de Covid-19.
S’agissant de la fermeture imposée des discothèques à compter du 10 décembre et pour 4 semaines, cette décision « est tombée comme un deuxième couperet […] qui risque fort de s’avérer mortel pour ceux des établissements qui avaient réussi à faire face à une première période de fermeture de 16 mois de mars 2020 à juillet 2021 ».
Pour Didier Chenet, cette mesure « risque de s’avérer inefficace pour lutter contre la 5e vague épidémique car nos concitoyens ne veulent plus se passer de faire la fête, encore moins en période de fêtes de fin d’année. La fête se fera en soirées privées et elle se fera sans les conditions sanitaires et professionnelles que les discothèques sont en mesure de garantir ».
Par ailleurs, la recommandation visant éviter les moments de convivialité « ont provoqué en quelques jours un tsunami d’annulations de déjeuners, dîners, soirées et autres réceptions d’entreprises auprès des Traiteurs organisateurs de réceptions (TOR), mais également désormais des annulations auprès des restaurateurs et des hôteliers », pointe le président du GNI, faisant état d’une baisse allant jusqu’à 70 % du CA pour certains TOR (alors même que la période des fêtes de fin d’année peut représenter jusqu’à 40 % de leur CA annuel).
Les discothèques et traiteurs ont d’ailleurs été au cœur des sujets abordés par Didier Chenet au cours de 2 réunions menées le 7 décembre au sein des cabinets de Bruno Le Maire (ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance) et Alain Griset (ministre délégué aux PME).
A cette occasion, il a demandé la mise en œuvre de 3 « aides urgentes » :
– La réactivation du fonds de solidarité en portant son indemnisation à hauteur de 30 % du CA et la poursuite de l’aide à coût fixe portée cette fois à hauteur de 100 % de l’EBE négatif ;
– Le retour de l’activité partielle sans reste à charge et en ajoutant la possibilité d’utiliser ces périodes d’inactivité pour assurer sa formation ;
– Le report du remboursement des PGE avec un moratoire immédiat de 12 mois (au moins pour les entreprises ayant consommé à minima 80 % de leur PGE) et une suspension automatique et immédiate des remboursements de PGE quelle que soit l’entreprise dès lors qu’elle a saisi le Conseiller à la sortie de crise.
Pour Didier Chenet, les mesures d’ores et déjà annoncées pour les discothèques (prise en charge de l’EBE négatif à hauteur de 100 % et non plus de 70 % ou de 90 % selon la taille de l’entreprise ; prise en charge des salariés au titre de l’activité partielle sans reste à charge ; exonération des cotisations de Sécurité Sociale sur les salaires de décembre) « ne sont pas satisfaisantes à ce jour » car l’indemnisation « ne concerne que le mois de décembre, un mois à forte activité dégageant les marges nécessaires pour couvrir les pertes des mois de faible activité. Il convient donc que le gouvernement s’engage à plus long terme pour couvrir les pertes à venir du secteur ».
Enfin, « il reste aussi, et c’est incontournable, à discuter des aides qu’il faudra apporter aux restaurateurs, aux hôteliers et aux cafetiers dont l’activité est également durement frappée par les mesures sanitaires et le pessimisme qui gagne nos concitoyens. Je fais la demande pour qu’une réunion leur soit consacrée courant de semaine », insiste Didier Chenet, invitant aussi à « répondre aux questions des établissements de montagne qui craignent une nouvelle saison blanche ».
Et de conclure : « En attendant, alors que la saison s’apprête à commencer, je leur demande comme à tous leurs collègues, de veiller au respect des gestes barrières, au port du masque et au contrôle du pass sanitaire. Je leur demande aussi de veiller à la formation et à l’information de leurs salariés et tout particulièrement des saisonniers. Il est indispensable d’éviter tout clusters en station. »
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