A l’issue du conseil de défense sanitaire du 27 décembre 2021, le Premier ministre Jean Castex et le ministre de la Santé Olivier Véran ont annoncé de nouvelles mesures pour faire face à la 5e vague de Covid-19.
Parmi elles, l’interdiction, à compter du 3 janvier 2022 et pour une durée de 3 semaines, de la consommation debout dans les cafés et les bars. Il sera également interdit de boire ou de manger dans les cinémas, théâtres, équipements sportifs et transports collectifs. Les discothèques, dont la réouverture était prévue le 6 janvier, demeurent fermées.
Par ailleurs, les grands événements seront de nouveaux soumis à des jauges : 2 000 personnes en intérieur et 5 000 personnes en extérieur, avec également une interdiction des concerts debout.
Le recours au télétravail est quant à lui rendu obligatoire au minimum 3 jours par semaine, 4 lorsque c’est possible. Toutes les cérémonies de vœux prévues en janvier sont de leur côté annulées.
Délai pour la dose de rappel vaccinal réduit à 3 mois ; durcissement des sanctions contre les faux pass sanitaires ; extension du port du masque dans les centres-villes figurent également parmi les mesures annoncées.
En revanche, aucun couvre-feu n’a été imposé pour le soir du 31 décembre et la rentrée scolaire sera maintenue au 3 janvier.
L’activité des CHR réduite « à peau de chagrin »
Suite à ces annonces, les organisations professionnelles des CHR ont réagi d’une même voix. « Pour le GNI, l’UMIH, le GNC et SNRTC, toutes ces nouvelles mesures réduisent l’activité de nos professionnels à peau de chagrin et restreignent toujours plus leurs conditions pour travailler et vivre de son travail », déclarent-elles.
Et d’ajouter : « Pour les cafés et les bars c’est même une interdiction pure et simple de travailler en annonçant l’interdiction de la consommation debout. Les traiteurs-organisateurs de réceptions sont eux aussi frappés par cette interdiction et celle liée aux rassemblements. Selon eux, c’est déjà 90 % de l’activité économique des semaines à venir qui est perdue. Les professionnels de la nuit s’estiment à nouveau trahis avec la prolongation de leur fermeture pour 3 semaines supplémentaires. Ils sont, à ce jour, les seuls établissements recevant du public à vérifier, en plus du pass sanitaire, l’identité des clients pour qu’elle soit bien conforme au pass présenté. »
Enfin, « à toutes ces mesures sanitaires devrait venir s’ajouter, à partir du 15 janvier 2022, le pass vaccinal. Si les professionnels le comprennent comme une possibilité de continuer à travailler et à rester ouverts, cela constitue néanmoins une énième restriction en réduisant leur potentielle clientèle », indiquent les organisations.
Dans ces conditions, elles réclament à nouveau la réactivation d’urgence des aides en décembre 2021, janvier 2022 et durant le temps que dureront les restrictions : rétablissement du Fonds de Solidarité dans les conditions de novembre 2020 et aide « coûts fixes » notamment pour les plus gros établissements ; retour de l’activité partielle « Covid-19 » sans reste à charge ; exonérations des charges sociales sur les salaires et aide au paiement des cotisations.
« Les organisations professionnelles rappellent également combien il sera impossible pour de nombreux professionnels de rembourser, à compter de mars 2022, leur PGE dans les conditions économiques actuelles », concluent-elles.
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