Atout France publiait début juin sa nouvelle note de conjoncture de l’économie touristique.
Celle-ci confirme la reprise du secteur, malgré le déclenchement de la guerre en Ukraine : en mars 2022, les recettes du tourisme international s’établissaient ainsi à 4 Md€, soit à -4 % seulement du niveau pré-pandémique.
En outre, les clientèles domestiques sont toujours porteuses : les volumes de nuitées des Français sur le territoire atteignent quasiment les niveaux des 3 premiers mois de 2019 (-4,8 %) et enregistrent un bond de +23,4 % par rapport au 1er trimestre 2021.
En avril 2022, l’hôtellerie accentue son redressement : le différentiel d’occupation se réduit (+41,3 % vs. 2021 et -8,3 % vs. 2019) et les prix moyens sont en hausse (+10,7 % vs. 2019). Ces facteurs permettent au RevPAR de retrouver des niveaux conformes aux valeurs d’avant-crise (-2,2 % vs. 2019).
La France, une destination privilégiée
Bénéficiant du retour des clientèles européennes et du continent américain, le segment haut de gamme enregistre des performances significatives (RevPAR en hausse de +1,2 % vs. 2019), notamment à Paris intra muros et dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Au regard de ces données, Atout France dresse des perspectives « positives » pour la saison estivale à venir. « Les intentions de voyages confirment le fort besoin de vacances de la clientèle domestique et des clientèles européennes qui font de la France une destination privilégiée. »
« Plusieurs points de vigilance sont toutefois à relever », nuance l’organisme. En effet, « si le secteur touristique français a montré une grande capacité de résilience pendant la crise Covid, les destinations concurrentes, à l’image de l’Espagne, font un retour en force. Alors que le secteur du tourisme peine à recruter et est soumis à des coûts croissants avec le retour de l’inflation, les enjeux de compétitivité seront donc à surveiller dans les mois à venir ».
M.B.
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