Georges Golan : Vous avez une grande réussite dans vos différentes activités de restaurateur dans le monde. Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à vous engager dans une chaîne volontaire d’hôtellerie ?
Alain Ducasse : J’ai fait peu de chose pour la profession. J’ai considéré que l’image que j’avais acquise dans mon métier de cuisiner pouvait servir à l’ensemble de la profession des hôteliers et des restaurateurs indépendants en province. Face à l’importance des groupes hôteliers, il s’agit aujourd’hui de s’unir afin de rester indépendant. Cette union permet des économies d’échelle pour mener une action marketing en France et à l’étranger, dans les salons. Un véritable développement se mène avec des équipes professionnelles. Nous avons aujourd’hui 22 salariés pour développer toutes ces opérations. Et l’on s’aperçoit que la demande de services de nos adhérents s’accroît en permanence.
Georges Golan : Quel est le profil de Châteaux & Hôtels de France ?
Alain Ducasse : Ce sont 500 établissements qui ressemblent à leur région, aux hommes et aux femmes qui les animent. Pour cultiver cette différence avec efficacité, il faut s’unir et mettre des moyens en commun.
André Daguin : Ce qui m’intéresse dans la démarche d’Alain Ducasse, c’est que le métier de cuisinier lui a beaucoup apporté et qu’il a rendu au métier ce qu’il lui a apporté. J’aimerais que tous les cuisiniers qui ont une image dans le public l’utilisent pour le métier. Alain Ducasse