Longtemps les restaurateurs disposant de salons et de salles dans leur établissement ont organisé, le plus souvent à la demande de leurs clients, des réceptions données à l’occasion d’un événement familial, professionnel ou tout simplement convivial. Il suffisait d’afficher en façade la mention «Noces et banquets» pour, de temps en temps, arrondir ainsi les fin de mois.
Mais alors qu’autrefois, seuls les grands rendez-vous ou circonstances exceptionnelles de la vie donnaient lieu à des festivités notoires type : baptêmes, communions, mariages, noces d’or ou de diamant, aujourd’hui, anniversaires, célébrations en tous genres, rendez-vous annuels, ou autres bons prétextes, sont à l’origine de manifestations festives. A tel point que les événements traditionnels de la vie, mariages exceptés, ont tendance à être moins célébrées. C’est du moins ce que souligne Jacky Sourie, à la tête d’une grande brasserie située dans le MIN de Troyes : «Si on remonte vingt ans en arrière, la mentalité n’était pas la même. Maintenant on se dit : «de toute façon, on ne sait pas ce que le lendemain nous réserve, alors profitons-en !» et c’est vrai que les moeurs ont changé. En revanche, les gens éprouvent moins le besoin de dépenser chaque fois une fortune. Ils ont envie d’être ensemble, en famille, entre amis, avec leurs collègues de travail, mais au moindre coût. Parfois il se contentent