Après une année 2022 de reprise pour l’hôtellerie française suite à la crise sanitaire, les perspectives restent positives pour 2023 malgré les incertitudes ambiantes. « Nous anticipons un rattrapage du taux d’occupation sur les trois premiers de l’année 2023, après une activité impactée par Omicron en 2022 », a détaillé Olivier Petit, associé In Extenso Tourisme, Culture & Hôtellerie, lors de la conférence annuelle du cabinet le 10 février dernier au Palais Brongniart à Paris qui a réuni quelque 600 participants.
Les prix moyens orientés à la hausse en 2022 ne devraient pas fléchir. « Nous ne prévoyons pas de repli du prix moyen en 2023 grâce au retour des clientèles internationales dont celles chinoises, a ajouté Olivier Petit. Autre facteur, la parité euro-dollar qui rend la destination Europe attractive. L’activité va bénéficier des boosters de TO et de prix moyen du fait de la Coupe du monde de Rugby qui sera un catalyseur sur les territoires où vont se tenir les matchs. Les grands salons et manifestations comme le SIAE au Bourget en juin, après le Sirha à Lyon, vont également contribuer à soutenir l’activité. L’année 2023 se présente correctement même si les incertitudes continuent de planer du fait de la guerre en Ukraine et de l’inflation, d’un ralentissement économique, d’une tension sur le pouvoir d’achat, le tout saupoudré de mouvements sociaux. »
En tenant compte de ces différents facteurs, In Extenso Tourisme table sur une hausse du RevPAR d’au moins 4% dans les régions françaises en 2023 par rapport à 2019 – année de référence avant la crise sanitaire, de + 4,5% sur la Côte d’Azur et de +6,5% sur Paris, voire un peu plus si les conditions se révèlent favorables.
De belles performances pour l’hôtellerie française en 2022
Les performances de l’hôtellerie française en 2022 ont également été détaillées lors de cette conférence annuelle. Le chiffre d’affaires hébergement affiche une hausse de 9% en 2022 par rapport à 2019, année de référence avant la crise sanitaire. Une augmentation qui s’explique notamment par le prix moyen qui progresse de 16% alors que la fréquentation est en légère baisse par rapport à 2019 (-6%). « Si les hôteliers ont souffert du variant Omicron pendant le premier trimestre, le reste de l’année 2022 a été marquée par de très bonnes performances, notamment grâce à une très bonne saison estivale. Nous notons que Paris et la Côte d’Azur ont particulièrement attiré les voyageurs, avec une croissance de 18% de chiffre d’affaires », a souligné Olivier Petit.
Parmi les segments qui tirent leur épingle du jeu en 2022, le ‘Haut de gamme et Luxe’ qui surperforme avec un chiffre d’affaires de +13% par rapport à 2019 grâce à une très forte augmentation du prix moyen (+27%). Concernant le chiffre d’affaires du secteur Economique, il n’a crû que de 1%, alors que le celui des hôtels Super-économique et Milieu de gamme a augmenté respectivement de 9% et 8%.
Autres points d’analyse, le marché des séminaires et les résidences de tourisme. Les TO cumulés des ‘hôtels séminaires’ en juin et septembre dernier se rapprochent des moyennes hôtelières globales (par exemple, 85% de TO à Paris, contre 87% de TO au niveau global), tout en restant encore inférieurs au niveau de 2019. Quant aux résidences de tourisme, la fréquentation enregistrée en 2022 est plus faible que celle de 2019 (-8% de TO en Ile-de-France et -4% de TO en régions) avec toutefois une bonne résistance des prix (+5% en région, +7% en Ile-de-France).
N.F.
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