: Les Logis de France, avec leurs 3 368 établissements très bien répartis sur tout le territoire national, reflètent très bien le profil de l’hôtellerie restauration française.
André Daguin : Ce sont des patrons issus de la profession et malgré la taille importante de la chaîne, les membres sont très disciplinés, davantage que ceux de chaînes dites intégrées, ce qui lui donne une grande cohérence alors que l’on part de patrons indépendants.
Jacqueline Roux : Et pourtant les Logis de France n’ont pas été créés par des hôteliers, mais à l’initiative d’un industriel auvergnat, Raymond Julien Pages, qui désirait revaloriser le tourisme rural. Il avait demandé l’aide d’Edgar Pisani qui était à l’époque le plus jeune des préfets et qui était en poste dans la Haute-Loire. Depuis cette époque, la règle du tripartisme a été instituée pour diriger l’organisation : les élus régionaux et locaux, les hôteliers et les organismes à vocation touristique. Autant dans les instances nationales que dans les instances départementales. L’hôtellerie a besoin du soutien des élus, et l’organisation trouve de temps en temps ses locaux régionaux dans des chambres de commerce ou dans des comités départementaux du tourisme. Des subventions émanent aussi des conseils régionaux.
GG : Qu’en est-il du tripartisme actuellement ?
JR : Il n’y a pas une remise en question du rôle et de la place des élus auxquels nous tenons beaucoup. Le vice-président actuel et trésorier est