Si 67% des organisateurs de réunions disent recourir à l’hôtellerie en 2022 pour leurs lieux de séminaires, ils n’étaient que 40% en 2019, indique la dernière étude réalisée par Coach Omnium en partenariat avec le Groupe 1001Salles* concernant les tendances MICE (Meetings, Incentives, Conventions, Events), présentée le 16 mai dernier à Paris. « Les entreprises commanditaires apprécient les hôtels comme lieux de séminaires du fait de leurs salles, la restauration, des chambres si besoin, et de leur approche professionnelle du service », souligne Perrine Edelman, directrice associée de Coach Omnium. Néanmoins, même si les hôtels sont de plus en plus plébiscités pour le déroulement des séminaires entre 2019 et 2022, cette part reste en retrait par rapport à 2005 où elle atteignait 91%. Les sites originaux et dépaysants sont particulièrement appréciés comme les châteaux, monuments historiques et autres lieux atypiques.
Parmi les hôtels sélectionnés pour les séminaires, les 4 étoiles (ou assimilés) ont la cote étant demandés par 66% des entreprises, « pour des raisons d’image et de niveau de prestations », suivis des 3 étoiles (38%). Les hôtels de chaînes intégrées n’ont plus le monopole des préférences des entreprises comme lieux de séminaires. « Il n’y a plus qu’un quart des organisateurs interrogés qui indiquent privilégier les chaînes hôtelières, contre 45% en 2008, » précise Coach Omnium.
Une reprise de l’activité
Parmi les autres constats de ce baromètre, une reprise de l’activité MICE en 2022, après les années 2020-2021 particulièrement affectées par la crise sanitaire. Malgré le développement exponentiel de la visio-conférence et des événements hybrides, l’activité MICE a retrouvé son dynamisme en 2022 bénéficiant d’un effet rattrapage. Une tendance qui se poursuit sur 2023. « Les commanditaires interrogés déclarent que leur activité en 2023 en matière de réunions professionnelles sera identique à 2022 (53 %) ou même en augmentation (37 %), contre seulement 10 % qui pensent qu’elle sera en recul », met en avant le cabinet.
Parmi les nouvelles tendances identifiées sur le secteur du MICE, une attention particulière portée aux dépenses en réduisant notamment le nombre d’événements et de participants. Les entreprises commanditaires sont plus enclines à demander plusieurs devis (entre 2 et 3 devis pour 71% d’entre elles contre 57% en 2015) et elles recourent moins aux activités périphériques (culturelles, ludiques, sportives) associées aux séminaires. Par ailleurs, l’approche RSE gagne du terrain. Plus d’un organisateur sur deux l’évoque comme une demande régulière ou occasionnelle. Autres enseignements, les manifestations les plus communes durent toujours en moyenne de 1 à 2 journées et réunissent en général moins de 50 personnes. Parmi les manifestations organisées en 2022, 75% concernaient des séminaires, 40% de l’événementiel, 39% de l’incentive, 26% des conventions et des congrès.
*Etude sur les tendances MICE 2022 et les perspectives 2023, publiée en mai 2023 et menée auprès de 122 entreprises identifiées comme commanditaires de manifestations MICE et de 119 prestataires (conventions, congrès, séminaires…).
N.F.
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