Le 5 avril dernier se tenait à Paris la Matinale de l’hôtellerie, conjointement organisée par Extendam, MKG Consulting et BPI France, sur le thème « J-100 avant les JOP 2024, réussir ses Jeux et préparer l’avenir du secteur ».
Un bref état des lieux a d’abord été proposé à l’ensemble des acteurs de la filière. Vanguelis Panayotis, président de MKG Consulting, a notamment souligné le bon état des réservations à l’aube des compétitions. Ainsi, les hôtels parisiens affichent déjà 64,6% d’occupation sur la période allant du 26 juillet au 11 août. Dans une année « normale », les réservations stagnent habituellement entre 20% et 25%. Il en est de même à Marseille, où les établissements hôteliers affichent déjà plus de 30% de chambres réservées, au lieu d’environ 15% en temps normal.
La formation et l’implication des collaborateurs sera également au centre de la réussite des JO. Habituer son personnel à parler plusieurs langues, créer des événements permettant de prolonger les épreuves au sein des établissements… autant de dispositifs à mettre en place pour parfaire l’accueil des visiteurs. Adapter le service à chaque client fera également partie des priorités afin de faire rayonner l’hospitalité à la française : « On n’accueille pas des clients de passage pour quelques jours comme une famille restant deux semaines pour les épreuves », a expliqué Pascal Donat, président de Valotel France.
Donner envie de revenir
Plusieurs intervenants ont ensuite pris la parole, avec un mot d’ordre identique : contrer le discours ambiant allant à l’encontre des JO. Patrick Mendes, directeur général Europe et Afrique du Nord chez Accor, estime « qu’un travail de communication positive est à effectuer en faveur des Jeux ». Si certains sujets comme les transports sont évidemment propices au débat, accueillir une telle compétition est une réelle opportunité pour les acteurs du CHR et l’ensemble du pays, ont souligné les intervenants. Le « faire rester » est d’ailleurs l’un des principaux enjeux qui se pose pour l’après JO. Selon Vanguelis Panayotis, « la culture est un levier majeur qui permettra d’attirer au-delà du sport pendant les JO, mais aussi de faire revenir les gens à l’avenir ».
Enfin, la notion d’héritage a été au cœur des discussions. « Cela ne se fait pas uniquement par le comité d’organisation mais à travers l’ensemble des acteurs dont nous faisons tous partie », a insisté Delphine Moulin, directrice des célébrations pour Paris 2024. Le village olympique au nord de Paris sera par exemple réhabilité en véritable ville nouvelle. Après avoir accueilli 15 000 athlètes durant les Jeux, le quartier abritera près de 6 000 habitants.
T.T.
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