Dès le 9 août, les premiers bilans de l’activité post-JO révélaient des Jeux particulièrement prolifiques pour l’industrie hôtelière.
Le chiffre d’affaires hébergement supplémentaire lié aux JO peut être estimé à 357 millions d’euros dont 92 millions pour les hôtels parisiens et 200 millions pour ceux de l’IdF (hors Paris), indique le cabinet de conseil MKG. Une augmentation du RevPAR qui provient à la fois de la hausse de fréquentation et des prix qui ont plus que doublé à Paris durant les Jeux. De quoi redonner le sourire aux hôteliers parisiens dont l’activité était en berne les semaines précédant l’événement. Les villes hôtes de province ont également bien tiré leur épingle du jeu, comme Châteauroux et Lille qui ont presque quadruplé le chiffre d’affaires hébergement.
Néanmoins, tous les CHR ne sont pas à la fête. En effet, l’activité est très disparate entre les restaurants qui ont été plutôt pénalisés par l’accueil des Jeux et les établissements hôteliers. De même, les dynamiques ont été très hétérogènes selon les destinations. Si la Méditerranée a bénéficié d’un certain report des clients internationaux qui ne souhaitaient pas se rendre dans la capitale du fait des JO, le littoral ouest a particulièrement souffert, enregistrant un important recul d’activité.
La dynamique se poursuit pour le secteur de l’hôtellerie, comme en témoigne la hausse de 8% des arrivées aériennes durant la période inter-jeux, du 13 au 26 août. Outre les retombées immédiates, ce sont notamment celles à moyen et long terme qui sont attendues par les CHR. « Au-delà de l’impact immédiat, ce sont surtout les effets de long terme qui vont être créateurs de valeur durable pour les professionnels : c’est l’image redorée d’une France hospitalière, joyeuse et où l’on peut venir en sécurité, mais aussi l’apport concret de nos nouvelles infrastructures de transports, sportives, évènementielles ou d’hébergements. On peut y voir le début d’un nouveau cycle d’attractivité pour la France », a commenté Vanguelis Panayotis, président de MKG Consulting.
Francis LUZIN,
Directeur de la publication