En 1958, Vernouillet comptait 2 000 habitants contre 15 000 aujourd’hui. La banlieue de Dreux a enflé en 50 ans. A l’époque, c’était une… vallée verte. L’urbanisation a fait son chemin mais de père en fils et fille, l’auberge est toujours là. Patrice et sa soeur Nathalie ont pris les commandes en 1991. Evidemment, au fil des décennies, l’établissement de campagne s’est adapté. Le restaurant a gagné sur l’espace disponible pour offrir une capacité de 110 couverts tandis qu’un bâtiment a été construit dans les années 1970 pour faire un hôtel de dix chambres. « Au fil des ans, on a cherché à garder le même esprit tout en montant en gamme depuis le petit restaurant ouvrier des débuts. On est passé des omelettes et steacks-frites à un restaurant pour les cols blancs de Dreux », raconte Patrice Paillé. D’une certaine façon, il existe une permanence dans la clientèle, souvent amenée par son travail : des ouvriers qui se restauraient aux débuts aux cadres des grandes entreprises voisines qui viennent en repas d’affaires.
Chacun sa vie, chacun sa place
Tout autant que la longévité de l’établissement dans le temps, c’est sa marche sous la direction d’un frère et d’une soeur qui chacun ont conduit leur vie, qui mérite d’être saluée. A Patrice, en salle, les commandes du restaurant. Il s’occupe en particulier des achats et suit l’évolution des chiffres mensuels en tenant son tableau de bord. « Avec les fournisseurs, l’important
