Certes, une grande brasserie en centre ville ne verra forcément de commune mesure entre sa situation et celle d’un café-bar de quartier excentré ou un café rural. Pour ces derniers, il devient vital de trouver un nouveau souffle, d’offrir autre chose. Ne serait-ce qu’en raison d’un nouveau rapport à la consommation, tant de café que de boissons alcoolisées. L’apéro ou le demi après la journée de travail n’ont plus la même cote chez les jeunes générations et les patrons d’établissements le déplorent au quotidien. Mais ce ne sont pas seulement les goûts des consommateurs qui ont changé, c’est le marché où règne une offre surabondante. Le café, naguère distraction et lien social est secoué par d’innombrables concurrents qui se trouvent bien souvent dans les foyers et qui s’appellent micro-ordinateur, internet ou télévision. La seule conclusion qui s’impose est que l’ère où il suffisait de rester derrière un comptoir et d’attendre le client est révolue, qu’au lieu d’être passif, les cafetiers doivent maintenant s’adapter à une offre qui dicte sa loi.
Qualité d’abord
L’association Service en Tête, émanation de Heineken France sans lien juridique direct avec le brasseur, travaille à cette recherche de qualité en assistant des cafetiers dans la conduite de leur affaire. Recrutés sur le volontariat auprès de clients de France Boissons, ils font d’abord l’objet d’un audit par des clients mystère. « Pour s’assurer qu’ils répondent à un préalable en matière d’accueil, de confort et de propreté », précise