De mai à juillet 2008, des mortalités exceptionnelles d’huîtres juvéniles et de naissains ont été constatées dans les bassins ostréicoles français. Cette mortalité est en fait très ciblée puisqu’elle a frappé en majorité les plus jeunes. 70 % des huîtres de moins d’un an et 40 % des huîtres âgées de 1 à 2 ans. La pyramide des âges de la « population ostréicole » s’en trouve amplement perturbée. Et comme toujours dans ce cas, des périodes de rupture sont à redouter. Pire, la totalité du parc risque de mettre fort longtemps à se recomposer si la consommation se comporte comme si la pyramide des âges était normale. Dès 2008 et jusqu’en 2010, voire en 2011, les effets de ce déséquilibre vont se faire sentir. En effet, les cycles de production s’allongent sur trois ans. Si, lors de la saison 2008-2009, la quantité de produits adultes reste à la normale, les distributeurs comme les producteurs doivent adapter leurs ventes pour anticiper sur la saison qui suit, afin d’éviter à terme une grosse rupture de stocks. C’est à un véritable lissage que la profession doit procéder afin d’épargner les classes décimées. Elle devrait éviter de mettre en avant les huîtres n° 3 et n° 4 afin de compenser l’absence future des numéros moyens et gros.
Aiguiller les clients vers les n° 1 et les n°2
Contrairement aux habitudes, c’est vers les plus gros calibres qu’il faut aiguiller les clients cette saison. L’élevage des huîtres suit