Marie-Laure Joulié avait 22 ans lorsqu’elle a choisi de reprendre l’ancien café-tabac de son village, fermé alors depuis 5 ans. Cette titulaire d’un bac STT, sans attache familiale dans l’univers des cafés, a su en trouver l’envie après avoir travaillé l’été dans la restauration.
Du café-épicerie à l’épicerie-café
En 2003, elle décide de faire construire un nouveau bâtiment, mieux situé et plus spacieux. Aujourd’hui, le café-tabac cohabite avec l’épicerie, le gaz et le dépôt de pain. La jeune femme constate que chaque activité crée des opportunités de s’arrêter prendre un café. Un virage d’autant plus judicieux qu’il accompagne le changement de moeurs des consommateurs. « Les jeunes passent boire un verre et ils filent dans des endroits où il y a plus de monde. Il est sûr qu’à l’apéritif, on ne fait plus trois tournées comme avant. » Le tabac permet de drainer une clientèle des environs grâce à une amplitude horaire importante, le lundi étant le seul jour de fermeture.
Un lieu de vie rurale
Avec l’interdiction de fumer, « on a gardé les clients mais on a perdu des tournées. » Plus qu’auparavant, il faut créer des occasions de consommer. Si la TV les soirs de matchs de foot n’attire pas les foules, d’autres évènements sont plus porteurs, comme les jeux de quilles, la soirée beaujolais ou les crêpes avec la présence de musiciens. Chez Marie a su garder sa vocation de vrai lieu de vie rurale avec les joueurs de