L’époque est à la valorisation de l’épanouissement individuel et certains n’hésitent plus à rompre avec leur statut de directeur informatique pour devenir le ferronnier ou le boulanger qu’ils ont toujours rêvé d’être. On apprend peut-être aussi plus facilement aujourd’hui qu’autrefois. C’est dans cet esprit de reconversion que sont nés ici et là des initiatives comparables à celle entreprise au CIFA d’Auxerre. Cette année, ce sont 15 adultes de 17 à 47 ans qui suivent un programme de CAP sous la direction de Patrick François, co-responsable des formations qualifiantes. Mais contrairement aux jeunes qui se préparent en deux ans, les adultes ont seulement neuf mois pour décrocher leur diplôme.
En cuisine par choix
« Le plus, c’est incontestablement la motivation de ces élèves qui ne sont pas des égarés mais des personnes qui ont une expérience de la vie, qui ont mangé leur pain noir. Ce sont des salariés qui sont vraiment dans la restauration par choix », explique Patrick François. La section réunit des personnes, des « publics » comme on dit dans la langue des néo-technocrates, en provenance de Pole Emploi, des missions locales, des maisons de l’emploi, etc. Le financement des formation est assuré par ces diverses institutions ainsi que le conseil régional.
En collaboration avec le PLIE de l’Auxerrois (institution en charge du suivi des adultes en difficulté), les élèves sont retenus suite après un entretien suivi d’une lettre de motivation. D’après Patrick François, « ce n’est pas le contenu